[Précepte Yang: Etre capable de définir précisément et rapidement ce que l'on veut,
sans changer d'avis cinq minutes plus tard, est une qualité spécifiquement yang.
Au restaurant, pour aller au cinéma, dans un magasin, pour prendre une décision...
entraînez-vous à faire des choix instantanés !]
Çà arrange les gens d'oublier. Clairement, çà ne les dérange que très rarement de ne plus se souvenir du déroulement des différents évènements.
J'ai du mal à concevoir que les gens puissent vivre avec le fait conscient d'oublier un certains nombre de choses importantes.
Se souvenir du passé nous permet de ne pas réitérer les mêmes erreurs. Cela nous permet d'anticiper de nouveaux faits. De réagir plus rapidement et de façon plus adapté.
Pourtant, beaucoup font le choix d'oublier.
Peut être parce que la douleur lié au souvenir est trop dur à supporter au quotidien pour eux. Alors ils oublient. Au risque de voir l'histoire se répéter et la souffrance revenir. Faire les même dégâts, si ce n'est plus encore.
J'ai fais le choix, il y a longtemps déjà, de ne rien oublier. Du moins, autant que possible. De me souvenir chaque jour de mon existence, de mes joies, comme de mes peines. De mon bonheur, comme de ma souffrance.
Parce que celui qui ne connaît pas son passé, n'a aucun avenir.
Se souvenir de tous, tous les jours, possède également son inconvénient. Ce dernier, je l'ai subit ces derniers mois.
A force de se souvenir, de s'accrocher à ses souvenirs. On fini, par vivre dans le passé, et dans ses souvenirs. Plutôt que dans le présent, et d'en créer des nouveaux.
J'avais fini par oublier, à quel point je voulais que tu sois fier de moi.
J'avais fini par oublier, quelles étaient les raisons qui ont fait que tu comptais pour moi.
J'avais fini par oublier, quels étaient les mots que j'avais employé pour te parler de moi.
J'avais fini par oublier, à quel point tu me connaissais bien.
J'avais fini par oublier, qui tu étais.
Ce matin, je me suis souvenue, que je n'ai plus rien à voir avec cette personne, et que çà en été regrettable.
Je me suis souvenue, que c'était devenue pathétique, car j'avais moi même bafoué toutes les belles choses que j'avais dites.
Oui, je me suis perdue. Et c'est une chose impardonnable. En la mémoire de notre amitié, je n'aurais jamais du me perdre.
Car je t'ai promis qu'un jour je réaliserais mes rêve et que je te rattraperai !
Tu as décidément pris trop d'avance, il faut que cela cesse !
Je dois redevenir cette Yankee, pleine de vie, et avec la hargne de combattre chaque jour.
Savoir que tu n'es plus là aujourd'hui, me fait mal. Une douleur sourde et lancinante qui pulse chaque jour un peu plus dans mes veines. Maintenant, jamais plus, je ne pourrais te rattraper, jamais plus je ne serais en mesure de te montrer à quel point je me suis réalisée. Et c'est une douleur encore plus insupportable en fait.
Je ne parviens pas à comprendre comment nous avons put en arriver là. Je ne parviens pas à comprendre toute cette douleur qui m'habite, pourquoi elle est là. Cela n'a plus aucun sens. Tu respirais la vie, et la force. Tu étais absolument tous ce que je désirai, pour moi. Une personne accomplie. Et libre. Tu vivais. Ton existence n'avait de valeur que pour toi, et tu rayonnais.
Mais aujourd'hui, tu ne vie plus. Tu es allé là ou je ne peux te suivre. Et c'est une pensée insupportable en vérité. Me dire que jamais plus, je ne pourrai voir ton regard posé sur le monde qui l'entoure avec ce visage si serein.
Perdre quelqu'un de cher est une chose pénible et difficile. Il faut du temps, de la patience, de la volonté. Et peut être alors, pourrons nous vivre avec.
Perdre, son héros de vie. Je ne m'étais jamais demandé ce que cela pouvait faire. A présent, je n'ai pas besoin de me le demander, je le sais. C'est incomparable en vérité. Tout en touchant des domaines semblables, c'est à des plans complètement différent que le mal être naît.
C'est pernicieux. Et agressif par moment. C'est froid, et brûlant dans certains instants. Un peu comme un verre glacé de tequila qui ensuite te brûle la gorge. C'est tous le temps, et jamais à la fois. C'est omniprésent, autant que c'est absent. Sans crier garde. La main se serre autour de ta gorge, tu manques d'air, tu suffoques, tu regarde autour de toi, mais il n'y a rien. D'un coup tu sens la main descendre, pour venir ensuite enserrer ton coeur, et là ce sont le sang qui pulse dans tes veines que tu sens, et lentement les lames acides descendent le long de ta gorge, et viennent te lacérer. Tu aimerais extirper ce coeur de ta poitrine qui est encore plus douloureux que la mort elle même. Mais tu ne peux pas. Car la force, tu ne l'as plus depuis longtemps.
Alors je reste là, à contempler le monde, le visage marqué. A me demander pourquoi ?
Cette putain de question qui bouffe l'existence de nos vies. Y répondre est facile, mais la réponse ne nous conviens que rarement : "Parce que."
Crève putain de question/réponse. Je n'ai que foutre de cette facilité, je veux comprendre.
Comprendre ce qui mène le fil du destin à m'attacher aux seuls hommes qui sont...trop haut ?
Lui...Morgan...Raphaël... Après on s'étonne que ma vie parte en latte au niveaux des mecs...
Je les adore, autant que je peux les haïr. Ils étaient/sont, tous pour moi. Mais ils sont trop loin. Beaucoup trop loin.
Le premier a franchis l'ultime limite. Celle du non retour. Celle qui blesse, au delà et à travers de tous.
Et on se sent trahie. Abandonnée. Même si çà faisait des années, que vos chemins ne s'étaient plus croisés. A ce moment, c'était juste une fin brutale, alors que le chapitre du milieu c'était terminé avec lenteur.
J'ai perdu la foi, car cette mort était injuste. Car elle n'a servi à personne.
Le deuxième, un beau rêve couché sur papier glacé. Non bien sur il n'a rien d'irréel. Il est fait de chair et de sang. Il vie ses rêves. Une vie obtenu à force de travail et de sueur. A force de coup dans la gueule et mots durs. Je lui parle toujours. De façon épisodique. De manière prolongée. Je m'étais tant réjouie de pouvoir le voir enfin. Mais en vrai, cette réjouissance s'est vite éteinte, lorsque j'ai compris, que les choses n'allaient pas telle que je l'imaginais.
Une image. Voilà la contrainte qui l'étreint. Une image figée qu'il n'a pas droit de quitter pour cette vie qu'il a choisi. Alors quand j'ai pu enfin le voir après tous ce temps. C'est comme si j'avais eu un étranger en face de moi, et ça ma fait mal. Je n'ai pas put le prendre dans mes bras, comme je lui avais si souvent promis. Je n'ai pas put lui parler comme j'en avais l'envie. Non rien de tous çà.
La distance. Et c'est à ce moment, que j'ai compris, à quel point il était loin. Car nos univers, sont éloignés. Et ne se recoupe que dans ces rares moments volé derrières nos écrans respectifs.
Ce qui m'a surtout choqué, et qui ma fait comprendre à quel point il n'était pas lui, c'est son sourire. Inexistant.
Le troisième. Je me demande pourquoi j'écris encore à son sujet. Ami, amant, amour. Je pleure la disparition du seul homme à m'avoir émue. Du seul homme à m'avoir touché. Charismatique et unique. Il est loin à présent. Perdu dans les méandres d'un monde bien trop vaste pour qu'un jour seulement nos routes puissent se recroiser. Son absence est cruelle, et blessante à chaque instant. Deux ans ont passé depuis. C'est long quand on y pense. Et pourtant pour moi, c'est comme si 10 ans s'étaient écoulés. Se réveiller en sursaut parce que l'on a cru entendre sa voix près de son oreille. Se rendre compte qu'il n'en ai rien, et finir par prier de mourir car son absence est insupportable. Réagir de façon violente, lorsque quelqu'un d'autre, esquisse un geste similaire à mon égard. Car non, personne n'a le droit de faire comme lui. Personne ne peux le remplacer, ni lui arriver à la cheville.
Je pourrais tuer la personne qui tente actuellement de se servir de sa vie pour son bien personnel. Sans même se rendre compte, qu'il ne lui appartiens plus. Qu'elle n'a plus droit sur lui.
J'aurai du garder sa médaille, c'est autour de mon cou qu'elle devrait être. Le prénom de nos enfants. Sa date de naissance. Ses écrits. Toutes ces choses devraient être à moi. Pas à elle.
Je ne supporte plus d'être si loin d'eux. Ma place aurait du être à leurs côtés. Pourtant je suis içi. Vide. Car eux, ces personnes m'avaient remplies des choses les plus fantastiques qui soient.
Amour, Amitié, Rêve, Envie, Détermination, Volonté, Folie, Espoir, Foi, Humanité.
Sans eux, la vérité, c'est que je ne serai rien.Rien d'humain en tous cas.
Alors dites moi ce que je suis sensée faire, puisqu'ils sont trop loin à présent.
Que quelqu'un me montre le chemin à prendre. Car ils ne sont plus là pour le faire. Plus physiquement en tous cas.
Je vais lâcher prise. Et si je lâche prise, ce ne sera plus moi. Ce sera quelqu'un d'autre qui prendra le relais. J'ai peur de lâcher prise. J'ai peur de perdre le peu qu'il me reste. Si ce n'est plus moi, je perdrai tous. Assurément.
Mao.
[Précepte Yin: Le coeur de la vie, l'extrême vitalité, pulse dans votre coeur.
Y avez-vous déjà pensé ? Comment soignez-vous votre coeur ?]